Bonjour les Princesses !

Aujourd’hui je vous retrouve pour un article qui traînait dans ma tête depuis quelques temps, mais que je n’avais pas le courage de vous rédiger. Je pensais vous écrire cela dans la deuxième édition de « 15 choses sur moi que vous ne saviez pas », mais finalement un article dédié à ce sujet me sera plus approprié. 

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J’ai grandi avec une amie d’enfance atteinte de la mucoviscidose. Et quand je dis, grandi avec elle, c’est que depuis la maternelle nous nous étions jamais quittées. Je savais comment réagir en cas de crises, et quand j’ai eu l’âge de comprendre et d’encaisser, j’ai pu l’accompagner dans ces passages à l’hôpital. C’était jamais un moment très joyeux mais je savais que quand j’arriverai avec mes chamallows à la main elle oublierai quelque temps où elle se trouve. Puis un jour est apparu Gregory Lemarchal et je l’ai détesté. Tout le monde a découvert sa maladie ce jour-là ainsi que la souffrance que ça entraîne. Alors qu’il suffisait de tourner la tête et regarder autour de soi pour découvrir et épauler une malade qui était là depuis bien longtemps. Quand tout le monde a pleuré sa mort, certes tragique je l’accorde, nous étions en train de regarder la maladie grandir en ma tendre amie. Je n’ai pas pleuré la mort de Gregory et je zappe à chaque émission hommage de lui. 

20 ans arriva, 20 ans de maladie qui empirait de jour en jour. Et un espoir est arrivé. Un espoir inespéré. Une greffe était arrivée pour elle ! Son frère, atteint de la même maladie, avait reçu une greffe lui aussi et avait vaincu cette saloperie, alors nous avions qu’une chose en tête, qu’elle aussi vaincrait ses démons ! Deux semaines après sa greffe, un appel. Son petit ami. Elle est morte. Son corps a rejeté la greffe. Je suis tombée de haut. De très haut. Mon amie avait disparue. C’était pour de vrai, c’était fini. J’ai frôlé la dépression et j’ai mis un an à m’en remettre. Il m’arrive encore de me dire qu’il faudrait que je l’appelle, que je lui envois un texto ou une photo. Puis en fait non.

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Et puis il y a cette loi « donneur sauf si vous dites que vous ne voulez pas être donneur » qui a fait une petite polémique autour de moi qui a ravivé quelques souvenirs. Beaucoup ne veulent pas être donneur de force, ils veulent avoir le choix. Le choix de quoi ? Le choix de sauver une vie ? Qui n’a pas envie de sauver une vie, hm ? Peut-être qu’ils aimeraient choisir à qui ils donneront une seconde chance, une chance de survie, mais celui qui attends depuis des années cette greffe aimerait également ne pas mourir. Et j’ai du mal à suivre cette logique. J’aimais Mélissa, et peut-être que si un donneur compatible s’était montré avant, elle n’aurait peut-être pas rejeté cette greffe. Et même si avec des si on pourrait refaire le monde, je n’espère qu’une chose, c’est qu’avec cette loi plus de vie seront sauvées, que moins de familles seront brisées. 

J’espère que cet article vous aura plus malgré le ton un peu triste de mes écrits, j’avais besoin de m’exprimer sur cette nouvelle loi, et témoigner et rendre hommage à mon amie. Peut-être que parmi vous, vous avez vécu une histoire similaire à la mienne ? Racontez-moi tout, et donnez moi votre opinion sur le don d’organe !

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(Article en sélection Life sur Inspilia ! Merci.)